vendredi 29 juillet 2011

Chapitre 7


En tout début d’après-midi, après avoir fait quelques recherches sur Internet dans l’espoir de percer le mystère du message inscrit sur ce morceau de plastique trouvé au CCSTI, Enola profite d’un instant de calme comme elle les aime. Assise sur un coussin moelleux posé sur le rebord de sa fenêtre ouverte, elle attrape son livre et s’apprête à découvrir la suite de cette histoire palpitante. Du moins, elle essaie de s’y plonger parce qu’aujourd’hui, le calme est tout relatif. Avec l’emménagement des nouveaux voisins, la fillette a bien du mal à se concentrer sur son livre. Elle est d’ailleurs très curieuse de savoir qui seront ceux qui s’installeront dans la maison qui fait face à sa chambre. Pour l’instant, elle n’a pu apercevoir que de grands costauds transportant meubles et cartons.
« Enola, tu descends ? », appelle bientôt Eden depuis le jardin.
« J’arrive », confirme la petite fille en posant son livre ouvert sur sa table de chevet. La lecture, ce sera pour plus tard…

Voilà, cher lecteur, déjà revenu le moment de nous quitter… momentanément, bien sûr. Mais je ne te laisserai avant de t’avoir posé la question du jour. A ton avis, quel pourrait être le livre sur lequel Enola essayait de se concentrer alors que son esprit était visiblement attiré ailleurs ? Peut-être aura-t-il une importance dans la suite de notre histoire… ou pas !

mardi 26 juillet 2011

Chapitre 6


« Fantom, non… il est trop tôt », grogne Enola à moitié endormie.
 « Hhhmm… »
La tête enfoncée dans l’oreiller de sa petite maîtresse, le jeune labrador proteste. Car ce bruit qui vient de tirer Enola de ses rêves, ce n’est pas lui.
Quelques secondes et… Bam… Bam… Cette fois, Enola comprend. Des bruits de portières qui se ferment violemment. Des portières de voitures… ou de camions peut-être. Quoiqu’il en soit, il n’est pas l’heure de jouer aux devinettes.
« Pardon Fantom », chuchote la fillette, faisant frémir l’oreille de son compagnon à quatre pattes.
« Allez, rendors-toi. »
Tous les deux ont encore besoin de récupérer un peu de leur dimanche.
Pendant qu’Eden était parti avec sa mère pour le traditionnel repas dominical chez ses grands-parents, Enola de son côté avait en effet profité de l’occasion pour accompagner son papa dans l’une de ses randonnées. Fantom bien sûr ne s’était pas fait prier pour les suivre. En milieu de matinée, ils avaient enfourné sandwichs et gourdes dans le sac à dos de Denis Kimi et avait pris la direction de Montrac, un village situé à une trentaine de kilomètres de Cabanian. Le village d’où partait la randonnée du jour. Participer à ce genre de manifestations était devenu l’un des passe-temps favoris du papa d’Enola. Il n’était pas vraiment sportif. Pas sportif du tout, il faut l’admettre. Mais, ces quelques heures d’effort physique presque hebdomadaires, il savait les apprécier à leur juste valeur. Et encore plus peut-être quand il pouvait les partager avec sa fille. Son petit rayon de soleil. Tous les deux avaient toujours été particulièrement proches. Même sans avoir besoin d’en faire la démonstration. Pour Denis, Enola était à la fois sa petite fille chérie, avec ses belles couettes blondes et son sourire déjà charmeur et le petit garçon qu’il n’avait pas eu, justement quand elle le suivait en short et en baskets pendant plusieurs heures à travers les sentiers forestiers. Pour Enola, Denis était… son papa. Tout simplement !
Ce dimanche là, pas d’évènement surnaturel ou bizarre. Rien qu’un très bon moment passé entre père et fille. Mais les bons moments, parfois, ça épuise… surtout lorsqu’un jeune labrador tout feu tout flamme vous encourage à le suivre dans ses frasques et a présumer un peu de vos forces. Aussi, en ce lundi matin, Enola n’a-t-elle qu’une seule envie, celle de faire la grasse matinée. D’autant qu’aujourd’hui, sa maman travaille et, ce ne sera pas elle qui lui demandera de sortir de son lit pour le petit déjeuner. Et peu importe aussi que, sans qu’elle ne s’en doute une seule seconde, quelqu’un soit en train d’emménager dans la maison d’à côté. Cette maison qui est restée désespérément vide depuis plusieurs mois, depuis le départ de Madame Seguin. Arrivée à un âge assez avancé et ne parvenant plus à prendre correctement soin d’elle-même, la vieille dame avait été contrainte à partir vivre chez sa fille, laissant sa maison inhabitée.

Toi aussi, cher lecteur, tu devrais profiter de la grasse matinée d’Enola. La suite de l’histoire te réserve encore bien des surprises et, tu n’as pas encore décrypté le message secret, je crois…

vendredi 22 juillet 2011

Chapitre 5 (la suite de la suite de la suite… et la fin)


A l’heure d’éteindre la lumière, Enola, allongée sur son lit, une main gratouillant affectueusement la tête de Fantom, repense encore et encore à ce message mystérieux découvert dans la matinée. L’après midi n’a pas réellement laissé à Enola et à Eden le temps de creuser sérieusement la question. Tout juste la fillette a-t-elle réussi à convaincre son ami de toujours de la laisser faire apparaître le message une dernière fois, le temps de le mémoriser.

Et puis, Eden a dissimulé l’objet dans sa cachette préférée.

A toi de jouer, cher lecteur !