mardi 23 août 2011

Chapitre 10 (la suite)


Arrivés à destination, chacun s'affaire de son côté à ramasser un maximum de déchets en tous genres, papiers de bonbons, bouteilles en plastique, canettes, chewing-gum et autres mégots de cigarettes. Brusquement, Enola est stoppée dans son élan. A seulement quelques centimètres de ses pieds, un morceau de plastique blanc ressemble à s'y méprendre à celui déjà trouvé par Fantom et désormais dissimulé dans une cachette connue seulement d'Eden. La fillette reste paralysée par cette nouvelle découverte. Après quelques secondes, elle parvient enfin à reprendre pied et appelle tout doucement son fidèle compagnon occupé à renifler quelque chose un peu plus loin.
"Fantom, va vite chercher Eden."
Et le labrador s'éloigne aussitôt en jappant.
À peine a-t-il rejoint Enola que le jeune garçon comprend ce qui se passe.
"Ne bouge pas, Enola, je vais le ramasser histoire d'éviter d'attirer l'attention."
Eden se baisse. Juste un déchet de plus. Mais Monsieur Chicchan a remarqué le manège des trois amis et les observe de loin, l'air de rien.
"On regardera ça de plus près une fois de retour à la maison. Ça marche ?"
"Ça marche", acquiesce Enola, brûlant d'impatience de découvrir ce que pourrait cacher cette nouvelle découverte.

Comme tu l'as demandé, cher lecteur, Enola et Eden ont donc découvert un nouvel objet mystérieux. Reste à savoir ce qu'il en sera plus précisément. Un nouveau message lumineux que seule Enola pourra activer ? Le complément du premier objet trouvé ? Ou tout autre chose ? Je te laisse quelques jours de réflexion...

vendredi 19 août 2011

Chapitre 10


« Tiens, bonjour Monsieur Chicchan ! » lance Enola en apercevant son nouveau voisin sur le parvis de l’église du village.
« Bonjour Enola », répond Monsieur Chicchan en tournant ses yeux aussi marrons que profonds vers la fillette.
« Mais, je tai dit, pas de Monsieur entre nous. Ca me donne limpression d’être vieux », poursuit-il dans un sourire.
« Moi, cest juste Ellis. »
« Daccord alors, Ellis, je vous présente Eden. Il est mon meilleur ami et notre voisin aussi. Et voici Fantom que vous avez déjà eu loccasion dentendre hier. »
« Content de vous rencontrer », affirme Ellis en serrant énergiquement la main du jeune garçon et en donnant deux trois tapes amicales sur la tête du labrador.
« Quest-ce qui vous amène par ici ? »
« La même chose que vous, jai bien limpression », répond Enola en désignant du doigt les gants et le sac poubelle que Monsieur Chicchan tient dans sa main gauche.
« Enola Eden On aurait du sy attendre ! »
Une voix dédaigneuse vient interrompre la conversation. La voix pleine de mépris de Maya suivie des ricanements quelque peu niais de ses petites pestes damies.
« Tout juste bons à ramasser les saletés des autres… », se moque la chef de bande en passant sa main dans son brushing.
Devant labsence de réaction dEnola, Maya crache son chewing-gum aux pieds de la fillette en la fixant dun air de défi.
« Dis donc jeune fille, tu te crois où ? », intervient Ellis dun ton ferme.
« Vous êtes là… pour ça… »
Cest avec son habituelle arrogance que Maya avait commencé à répondre. Commencé. Parce qu’à peine avait-elle tourné sa tête vers cette voix qui avait osé sopposer à elle et croisé le regard dune étrange intensité de Monsieur Chicchan, que la fillette en mini-jupe et petit haut léger avait immédiatement changé de ton.
« Figure-toi que cest tout le contraire. Nous sommes justement là pour faire comprendre à des gens comme toi quil est grand temps dadopter une attitude responsable. Et ça commence par apprendre à des jeunes filles mal élevées à ne plus jeter leurs chewing-gums par terre. Tu vas donc le ramasser sur le champ et le jeter dans cette poubelle. Là-bas. »
Sans broncher, Maya sexécute. Elle lance alors à ses acolytes restées bouches bé, dun air détaché qui, elle lespère, lui évitera de perdre complètement la face :
« Allez venez, on a autre chose à faire !  »
Eden reste un instant au moins aussi étonné quEnola par la façon dont Maya sest pliée à linjonction de Monsieur Chicchan. Mais, contrairement à son amie, il a cru voir quelque chose dans le regard du vieil homme, au moment où ce dernier ordonnait à la fillette de ramasser son chewing-gum. Quelque chose de plutôt inquiétant.
« Voilà, maintenant, vous avez aussi fait connaissance avec Maya et sa bande », explique Enola.
« Je pense que je ne men ferai pas une amie », répond Ellis dune voix redevenue tout à fait chaleureuse.
« S'il vous plait. Que ceux qui ne sont pas encore venus récupérer leur équipement le fasse au plus vite, que nous puissions nous mettre en route. Merci », annonce une voix puissante.
« Oups, je crois que ça nous concerne », constate Eden en entrainant Enola vers ce qui ressemble à une table d'enregistrement.
Une fois munie de gants et de sacs poubelles, la petite équipe accompagnée de Monsieur Chicchan prend joyeusement la direction du CCSTI.
« Mais au fait, Monsieur... Heu... Ellis, a quoi devons-nous l'honneur de votre installation à Cabanian ? » questionne soudain Eden, encore un peu perturbé par l'épisode Maya.
« Eh bien vois-tu, j'avais depuis très longtemps envie de quitter l'effervescence de la grande ville alors, quand l'heure de la retraite a sonné, je n'ai pas hésité le moindre instant. Une belle opportunité s'est présentée ici et, me voila ! », raconte Ellis.
« Et c'était quoi, votre métier, avant ? » demande Enola, curieuse.
« Pendant plus de 35 ans, j'ai essayé d'apporter à mes lecteurs des informations intéressantes qui leur permettraient de voir le monde sous un oeil un peu plus éclairé. »
Devant les regards interrogateurs des deux jeunes enfants, Monsieur Chicchan reprend :
« J'étais journaliste ! »
« Ahhh d'accord », répond Enola, avec un sourire tout aussi sincère que dubitatif. Avec Ellis, il allait falloir faire preuve d'esprit !

Ainsi Monsieur Chicchan a été journaliste avant de venir s'installer à Cabanian. Espérons, cher lecteur, qu'il pourra venir en aide  à Enola. A moins que ses intentions soient toutes autres... Mais, nous aurons sans doute l'occasion d'y revenir plus tard.

mardi 16 août 2011

Chapitre 9

Ce matin, Enola s’est levée tôt. Oui enfin, tôt pour un jour de vacances… et toute la matinée, elle a surfé de sites en sites dans l’espoir d’enfin percer le mystère du message lumineux inscrit sur l’objet en plastique trouvé quelques jours plus tôt dans les herbes hautes du CCSTI. Sans grande réussite. Jusqu’à ce que, par le jeu des requêtes Google, elle ne découvre, un peu par hasard, une page présentant quelques symboles anciens. Parmi eux, des symboles utilisés par la civilisation Maya. Et, incroyable mais pourtant vrai, selon ce site qui semble des plus sérieux, le symbole qu’Eden avait pris pour un œil extra-terrestre, ne serait autre que celui par lequel les Mayas représentaient, en leur temps, le chiffre zéro.
« Enola. Le déjeuner est prêt. »
La voix de Lise Kimi a beau percer la petite bulle dans laquelle sa fille s’est enfermée depuis plusieurs heures déjà, Enola est comme hypnotisée par la découverte qu’elle vient juste de faire. Il n’y a jamais eu de Mayas à Cabanian. Et puis même, comment cette civilisation ancienne aurait-elle pu créer un objet aussi étrange ? Tout ça n’a aucun sens.
« Enola, si tu veux être à l’heure pour ton nettoyage de nature, il est temps de se mettre à table. »
Seconde tentative de Madame Kimi qui cette fois fait mouche. La fillette enregistre l’adresse de ce site Internet dans ses favoris et dévale les escaliers pour rejoindre sa mère dans la cuisine. Mais elle n’a déjà plus qu’une chose en tête : faire part au plus vite de sa trouvaille à Eden. Car cette fois, elle en est certaine, le mystère est sur le point d’être levé.

Alors, cher lecteur, ce petit indice va-t-il te permettre d’enfin déchiffrer ce fameux message ? Si tu as de nouvelles idées, n’hésites pas à les partager.

mardi 9 août 2011

Chapitre 8 (la suite)


Alors qu’Enola s’apprête à introduire la clé dans la serrure de la porte d’entrée de la maison de ses parents, une voix teintée de sagesse l’interpelle :
« Bonjour ! »
En tournant la tête, la fillette découvre un visage souriant et marqué de sérénité, celui apparemment de son nouveau voisin. Un monsieur qui n’avait de vieux que son âge et ses cheveux poivre et sel coupés courts. Parce que pour le reste, un polo bleu marine, un jean et des tongues portés avec allure, il semblait réellement avoir gardé sa fougue de jeune homme.
« Bonjour Monsieur. C’est vous qui venez d’emménager ici ? » demande Enola en désignant de la tête l’ancienne maison de Madame Seguin.
« C’est ça. Je m’appelle Monsieur Chicchan. Mais pour toi, ce sera Ellis. »
« Moi, c’est Enola », annonce la jeune fille en tendant, quelque peu intimidée, sa petite main pâle en signe de bienvenue.
« J’espère que vous vous plairez ici. »
« Bien sûr, il n’y a pas de raison. Surtout avec une petite voisine aussi charmante et bien élevée que toi », répond Monsieur Chicchan le sourire aux lèvres.
Soudain, deux aboiements se font entendre dans la maison des Kimi.
« Excusez-moi, c’est Fantom, mon chien. Il est pressé que je rentre », explique Enola en rougissant.
« Alors, va le rejoindre. Tu me le présenteras un autre jour », conclut Ellis et une seconde plus tard, la fillette disparait derrière la porte en bois du 33 rue des prés.
Pour Fantom, c’est le bonheur. Enfin Enola est de retour et elle va certainement jouer un peu avec lui. Seulement pour l’instant, la petite fille semble perdue dans ses pensées. Ce nouveau voisin. Monsieur Chicchan. Elle a vraiment la sensation de l’avoir déjà vu quelque part. Mais où ? Elle n’arrive pas à s’en souvenir. Et puis lui n’a pas eu l’air de la reconnaître alors… Enola pause sa baguette sur la table de la cuisine et s’assoit quelques instants, prenant entre ses mains, la petite tête que Fantom lui tend. Quelques gratouilles affectueuses et…
« Allez, va chercher ta balle et rendez-vous dans le jardin. Eden ne va pas tarder », annonce-t-elle en se levant.

C’est ici qu’Enola va une fois de plus avoir besoin de toi, cher lecteur. Selon toi, où peut-elle avoir déjà vu son nouveau voisin, Monsieur Chicchan ?

vendredi 5 août 2011

Chapitre 8


Ce matin là, en entrant dans la cuisine, Enola trouve un post it scotché à sa tasse, posée sur la table du petit déjeuner.
« Pense à aller acheter le pain… Bonne journée. Maman »
Alors, après avoir pris tout son temps pour avaler son chocolat froid et les quelques biscuits qui allait avec, après être rapidement passée sous la douche et avoir enfilé les premiers short et t-shirt qui lui étaient tombés sous la main en ouvrant son placard, Enola se prépare à quitter la maison, direction la boulangerie du village.
« Non Fantom, tu restes là. Je ne serai pas longue », explique-t-elle à son chien qui espérait bien être de la sortie.
Enola aurait voulu emmener Fantom avec elle mais, les commerçants de Cabanian en général, et la boulangère en particulier, ne voyaient pas d’un bon œil le fait d’ouvrir leurs boutiques aux animaux.
« Ils laissent leurs poils partout ! » se plaignaient-ils régulièrement.
Mais, de toute façon, Enola n’en aura pas pour plus d’une demie heure. Alors, Fantom peut bien attendre à la maison le retour de sa petite maîtresse.
Comme tous les matins, il y a du monde à la boulangerie de Cabanian. Et les clientes, car il s’agit surtout de clientes, aiment à partager avec Madame Martin les potins de la veille.
« Il parait que les Ducosse vont divorcer ! »
« Non ! C’est pas vrai… »
Le genre d’histoires qui n’intéresse pas, mais alors pas du tout Enola.
Sur le comptoir, la fillette aperçoit de loin ce qui ressemble bien à une pétition. Curieuse, elle s’approche pour voir de quoi il s’agit.
« Grande opération de nettoyage de la nature, le 7 juillet à Cabanian. Merci de vous inscrire ci-dessous et de préciser à quel secteur vous souhaitez être affecté. Rendez-vous Place de l’Eglise à 14h. »
Sans aucune hésitation, Enola se saisit du stylo posé à côté de l’annonce et inscrit son nom et celui d’Eden à la suite de la liste qui devait déjà compter une dizaine de volontaires. Sans oublier de préciser CCSTI. Car l’objectif de la fillette est double. Elle souhaite bien sûr apporter sa petite contribution à la protection de l’environnement mais, elle espère aussi éviter que quelqu’un ne ramasse un autre morceau de plastique, semblable à celui qu’Eden et elle ont trouvé sur place il y a quelques jours. Dès fois qu’il y en aurait d’autres encore.
« De quoi as-tu besoin, jeune fille ? »
La question de la boulangère ramène Enola à l’instant présent.
« Une baguette au levain, s’il vous plait. »
« Voilà pour toi. Ça fera un euro et trente centimes », annonce Madame Martin.
Enola tend la monnaie à la boulangère et reprend, songeuse, le chemin du retour. Ce message codé, il va tout de même falloir y réfléchir un peu plus…

Enola et Eden retourneront donc dès le lendemain au CCSTI. Et, qu’en penses-tu, cher lecteur, vont-ils y faire de nouvelles découvertes ou l’objet étrange rapporté par Fantom le week-end précédent est-il le seul dans son genre ?
Et surtout, n'aie crainte, cher lecteur, toutes les questions posées précédemment trouveront leurs réponses dans les prochains chapitres. Car, tout vient à point à qui sait attendre !

mardi 2 août 2011

Chapitre 7 (la suite)


« Alors, tu as trouvé quelque chose à propos de… tu sais quoi ? », questionne Eden.
« Bof… pas vraiment. Et toi ? », répond Enola, d’un air dépité.
« Pas mieux ! »
« Grrr », grommelle Fantom, en signe de compassion.
Allongé dans l’herbe verte et encore fraiche, à l’ombre du cerisier qui pousse maintenant depuis de nombreuses années dans le jardin des Kimi, le trio reste songeur.
« Je ne sais même pas par où commencer à chercher », reconnaît Enola.
« Et si ce n’était pas un code mais, une sorte de dessin. Un peu comme les dessins sur les murs des Grottes de Lascaux qu’on nous a montrés à l’école, tu te souviens ? », demande Eden.
« Je me souviens oui mais, je ne vois pas très bien le rapport. »
« Mais si, si les deux traits du bas représentaient une bouche et les deux points, une sorte de nez. Alors le signe bizarre au-dessus symboliserait peut-être un œil. Ces extra-terrestres n’ont peut-être qu’un œil, on n’en sait rien », explique le jeune garçon.
« Et le trait du dessus alors, ce serait les cheveux », poursuit Enola, un peu sur le ton de la plaisanterie.
« Tu peux rigoler mais, c’est pas impossible à mon avis », insiste Eden.
« Hum… faut voir », reconnaît la fillette face à l’air convaincu de son ami.
Tous les deux semblent en tout cas d’accord sur un point, cet objet mystérieux doit venir de l’OVNI qui a été aperçu au-dessus de Cabanian le premier soir de cet été. Il ne peut pas en être autrement. Et, s’ils n’ont pas encore osé aborder la question ensemble, chacun soupçonne que les visions qu’ils ont eues à plusieurs reprises depuis ce jour là doivent être aussi liées à cet évènement. Mais Enola change de sujet :
« Sinon, les nouveaux voisins, tu as des infos ? »
« D’après ma mère, il s’agirait d’un vieux monsieur. »
« Zut, j’avais espérer une famille avec des enfants. On aurait pu s’amuser ensembles ! » regrette Enola.
« Oui c’est sûr qu’avec Fantom et moi, tu dois finir par t’ennuyer.. », répond Eden, un brin de déception dans la voix.
« Hhhmmm », renchérit le jeune labrador noir.
« Vous êtes bêtes tous les deux ! », rétorque la fillette en se redressant brusquement et en lançant :
«  Vélo ? »
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ils enfourchent leurs bicyclettes et les voilà partis pour une folle chevauchée dans la campagne alentour. 

C’est donc semble-t-il un vieux monsieur qui est sur le point de s’installer à côté de chez Enola. L’OVNI, le morceau de plastique, l’emménagement… coïncidence ou ce dernier évènement est-il lié aux autres ? En tout cas, j’ai l’impression, cher lecteur, qu’il s’agit d’un « jeune » retraité. Mais quel a bien pu être son métier jusque là ? A toi de voir…