mardi 30 août 2011

Chapitre 12

« Et surtout, vous ne passez pas la nuit à discuter !»
« Oui maman. Bonne nuit maman », répond Enola sur un ton gentiment agacé.
A peine Lise Kimi a-t-elle passé le pas de la porte fenêtre qui donne de l'arrière de la maison sur le jardin que les deux amis finalisent leur plan de soirée.
« On a déjà tout ce qu'il nous faut pour boire et manger. Les coussins et les sacs de couchage. Il ne manque que ton ordinateur portable et... tu sais quoi ! »
« Tu as pris ta lampe de poche dynamo ? », demande Eden.
« Oui, elle est dans la cabane », assure Enola.
« Ok alors, je fais un saut chez moi et je te rejoins. »
La fillette se glisse dans la cabance et attrape le livre qu'elle avait placé près de son oreiller. « Le papillon des étoiles» , de Bernard Werber. Une histoire qui lui tient particulièrement à coeur. L'histoire d'une Terre saccagée par ses habitants qui se voient contraints à fuir à bord d'un énorme voilier solaire. Les emmènera-t-il vers la planète de la seconde chance ? Mais ont-ils vraiment mérités une seconde chance ? Du haut de ses 11 ans, Enola veut encore restée optimiste. Même si ses aînées ont quasiment réussi à mener la planète à sa perte, elle croit dur comme fer que la nouvelle génération saura renverser la vapeur. Même si certains de ses camarades de classe mettent tout leur cœur à lui prouver le contraire…
Quelques minutes plus tard, Eden est déjà de retour. Dans sa main gauche, il tient une sorte de petite bourse en tissu. C'est ce qu'il appelle, depuis tout petit, son « sac à trésors ». Et depuis quelques jours, il renferme pour la toute première fois ce qui ressemble à un véritable trésor. Les deux morceaux de plastique découverts au CCSTI. Sans attendre, le jeune garçon va les mettre à l'abri des regards dans le secret de la cabane sous le cerisier.
Alors que la tête d'Eden réapparait tout juste à la porte en vieux draps, les deux amis sont interpelés par Ellis.
« Vous dormez à la belle étoile, cette nuit ? »
« Il arrive décidément toujours au bon moment, celui-là », pense Eden, presque à voix haute.
« Pas tout à fait mais presque, oui », répond Enola.
« Et bien, amusez vous bien », poursuit Ellis.
« Merci. Bonne nuit à vous », répond Eden, plutôt pressé d'abréger la conversation.
« Bonne nuit Ellis », conclut Enola, ayant senti l'inconfort de son ami.
Lentement, Monsieur Chicchan se retourne et prend la direction de sa maison, fermant sa porte à clé derrière lui.
“Je n’ai pas envie qu’il sache quoi que ce soit concernant… ce que tu sais… pas pour l’instant, en tout cas”, se justifie Eden, sous le regard interrogateur d’Enola.
“Je ne lui fais pas confiance”, insiste le jeune garçon dans sa barbe.
N’ayant aucune envie d’entrer dans une polémique au sujet du nouveau voisin, Enola change de sujet.
“D’accord. Alors, je propose qu’on attende la nuit tombée pour voir un peu ce que nous réserve le deuxième morceau de plastique. Ensuite, on aura le temps d’y réfléchir et de faire quelques recherches sur ton ordinateur.”
Et pour patienter, rien de tel que de s’amuser un peu avec Fantom. Le jeune labrador évidemment ne demande pas mieux.
« Bonne nuit les enfants. Et pas de bêtise. Je compte sur vous », lance soudain le papa d'Enola depuis la terrasse des Kimi.
« Bonne nuit Monsieur Kimi », répond Eden.
« Bonne nuit P'pa et t'inquiète, Fantom nous surveille », ajoute Enola, tout sourire.
«  Prêt ? », demande la fillette, une seconde plus tard.
Pour seule réponse, Eden se dirige d’un pas décidé vers la cabane.
Une fois installés dans leur tanière d’un soir, les deux amis libèrent les morceaux de plastique du « sac à trésors ». Immédiatement, Enola se saisit du premier trouvé.
« Qu’est-ce que tu fais ? », s’étonne Eden.
« Je voulais juste vérifier que ça fonctionnait toujours », explique la petite fille.
« Ouais ben, tu devrais plutôt penser à l’autre… »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Enola empoigne le deuxième morceau de plastique, sous le regard inquiet de Fantom. Immédiatement, la magie opère. Le « galet » blanchâtre se met lui aussi à scintiller. Toujours la même couleur vert pomme. Et cette fois, un seul symbole mais un symbole bien plus étrange encore que les précédents.
 « Ça se confirme, ça ressemble à un symbole de civilisation ancienne », chuchote Enola.
« Ou de civilisation extra-terrestre », suggère Eden.
« Mmmmm », se plaint Fantom, de toute évidence pas très rassuré.
« Allez, laisse le un peu, on ne sait jamais », conseille le jeune garçon à son amie de  toujours.
La fillette lâche l’objet qui tombe sur la couverture, à côté de l’autre morceau de plastique.
« Eh mais regarde, on dirait qu’il peut s’emboiter dans le premier », constate alors Eden.
Sans se douter de ce qu’il s’apprête à déclencher, Eden rapproche les deux fragments qui s’emboitent alors comme les pièces d’un puzzle. Et au plus grand étonnement des trois comparses, l’assemblage se met aussitôt à briller de plus belle et une voix envoutante s’élève dans la petite cabane. Elle semble réciter une  énigmatique litanie.  Mais Enola et Eden ne l’entendent plus. Les voilà une nouvelle fois plongés dans cet étrange souvenir qui semble surgir de leur tendre enfance. Un après-midi de printemps. Leurs mamans. Des tasses de thé. Puis, sans crier gare, la lueur verte. Un homme. Non une femme. Non… Un être étrange se détache de cette lueur, tellement apaisante. Cet être, les deux amis n’en distinguent en fait que les contours tant il brille de vert. Doucement, il s’approche d’Enola, qui une seconde plus tôt jouait paisiblement avec Eden dans le bac à sable. En lui touchant la tête, il prononce quelques mots. Incompréhensibles. Et....
Fantom a senti qu’il se passait quelque chose d’anormal. Face à l’impuissance de ses jappements, il s’empare de l’objet lumineux et calant un morceau entre ses dents, il le secoue violemment et parvient à en séparer les deux pièces. A son grand soulagement, Enola et Eden quitte aussitôt leur état de transe pour revenir à la réalité.
 

Et bien, cher lecteur, que d’émotions, n’est-ce pas ? Pour te laisser souffler et digérer un peu les derniers évènements, je ne vais exceptionnellement pas te solliciter pour cette fois. Mais, si tu as des commentaires à apporter, surtout, n’hésite pas à les partager…

vendredi 26 août 2011

Chapitre 11

Les bras chargés de vieux draps et de couvertures délavées, un petit panier de pinces à linge en bois accroché à son bras droit, Enola rejoint Eden dans le jardin. La construction de cabanes figure parmi les activités estivales préférées des deux amis.  Aujourd'hui, le soleil brille et ils ont l'intention de faire les choses bien. Eden de son côté a apporté le parasol à fleurs de sa mère qui servira à la fois de fondation et de toiture à leur prochaine maison secondaire. De quoi passer un après-midi dans la joie et la bonne humeur avec tout d'abord, le choix de l'emplacement le plus propice. Sous le cerisier, ce sera parfait pour éviter un peu la chaleur du soleil. De toute façon, le meilleur endroit pour une cabane, c'est toujours... sous le cerisier ! Les parents d'Enola l'ont planté dans le fond du jardin à leur installation rue des prés. Quelques années plus tard, il a bien grandi et donne depuis plusieurs étés juste assez de fruits pour satisfaire la gourmandise d'Enola et d'Eden.
Maintenant, c’est l'heure du tri du matériel. Les draps serviront de préférence de murs, les couvertures seront plutôt étalées au sol. A le voir ainsi, la construction pourrait être achevée en quelques minutes seulement mais, où serait le plaisir alors ? Pendant qu'Eden couche le parasol dans le sens de la pente et cherche à le caler au sol, Enola lance un bâton de bois à Fantom, trop heureux de s'élancer à sa poursuite et de le ramener aux pieds de sa petite maîtresse. Et de repartir le chercher. Et de le ramener...
Mais, il est l'heure de s'attaquer aux murs. Quelques pinces à linge bien placées puis retirées et replacées. Le tour est joué. Deux couvertures aussi usées que confortables jetées dans l'herbe bien verte et voilà la cabane prête à accueillir ses petits habitants.
Fantom est le premier a prendre place, suivi de très près par Enola et par Eden.
"On dort ici, ce soir ?", propose Eden.
"Si maman est d'accord..."
"Dans moins d'une semaine, je serai parti avec mon père pour le reste des vacances alors oui, j'espère bien qu'elle sera d'accord", poursuit Eden, songeur.
Sans répondre, Enola se retourne et s'allonge sur le dos, laissant sa tête dépasser de la cabane. Le regard perdu dans le bleu du ciel, elle se met à rêver toute éveillée.
"Eden... tu sais, ces espèces de flashs qu'on a eu, ces derniers jours ? C'est quand même bizarre non ?", remarque soudain Enola.
La seconde suivante, Eden se retrouve allongé aux côtés de son amie.
"J'y ai beaucoup pensé, tu sais. Toutes ces choses étranges depuis cette histoire de soi disant météorite..."
"Qu'est-ce-que ça veut dire ? Et pourquoi ça a l'air de ne nous arriver qu'à nous ?", demande Enola.
Pas de réaction.
"Peut-être qu'on devrait en parler à quelqu'un... J'avais pensé à Ellis !"
"Je ne sais pas, Enola. Je ne suis pas si sûr qu'on puisse vraiment lui faire confiance", avoue Eden.
C'est ce moment là que Fantom choisit pour se glisser discrètement entre les deux amis et récolter aussitôt une tonne de câlins de la part de sa petite maîtresse.
"Le morceau de plastique que j'ai trouvé hier au CCSTI, il faudra bien que je le touche... pour voir", annonce Enola, l'air de rien.
"Mais au fait, je t'ai pas raconté ce que j'ai trouvé sur Internet, hier matin !"
Et voilà Enola partie dans de grandes explications sur les Mayas et les symboles qu'ils utilisaient pour représenter les chiffres.

Le moment est revenu, cher lecteur, de laisser Enola et Eden pour quelques jours. Mais avant cela, je dois te poser la question. Accepteras-tu que les deux jeunes adolescents passent la nuit ensemble dans leur cabane au fond du jardin ? N'ont-ils pas passé l'âge ? Mais attention, cher lecteur, pour que l'histoire d'Enola puisse continuer dès mardi, il faudra prendre une décision très vite...

mardi 23 août 2011

Chapitre 10 (la suite)


Arrivés à destination, chacun s'affaire de son côté à ramasser un maximum de déchets en tous genres, papiers de bonbons, bouteilles en plastique, canettes, chewing-gum et autres mégots de cigarettes. Brusquement, Enola est stoppée dans son élan. A seulement quelques centimètres de ses pieds, un morceau de plastique blanc ressemble à s'y méprendre à celui déjà trouvé par Fantom et désormais dissimulé dans une cachette connue seulement d'Eden. La fillette reste paralysée par cette nouvelle découverte. Après quelques secondes, elle parvient enfin à reprendre pied et appelle tout doucement son fidèle compagnon occupé à renifler quelque chose un peu plus loin.
"Fantom, va vite chercher Eden."
Et le labrador s'éloigne aussitôt en jappant.
À peine a-t-il rejoint Enola que le jeune garçon comprend ce qui se passe.
"Ne bouge pas, Enola, je vais le ramasser histoire d'éviter d'attirer l'attention."
Eden se baisse. Juste un déchet de plus. Mais Monsieur Chicchan a remarqué le manège des trois amis et les observe de loin, l'air de rien.
"On regardera ça de plus près une fois de retour à la maison. Ça marche ?"
"Ça marche", acquiesce Enola, brûlant d'impatience de découvrir ce que pourrait cacher cette nouvelle découverte.

Comme tu l'as demandé, cher lecteur, Enola et Eden ont donc découvert un nouvel objet mystérieux. Reste à savoir ce qu'il en sera plus précisément. Un nouveau message lumineux que seule Enola pourra activer ? Le complément du premier objet trouvé ? Ou tout autre chose ? Je te laisse quelques jours de réflexion...

vendredi 19 août 2011

Chapitre 10


« Tiens, bonjour Monsieur Chicchan ! » lance Enola en apercevant son nouveau voisin sur le parvis de l’église du village.
« Bonjour Enola », répond Monsieur Chicchan en tournant ses yeux aussi marrons que profonds vers la fillette.
« Mais, je tai dit, pas de Monsieur entre nous. Ca me donne limpression d’être vieux », poursuit-il dans un sourire.
« Moi, cest juste Ellis. »
« Daccord alors, Ellis, je vous présente Eden. Il est mon meilleur ami et notre voisin aussi. Et voici Fantom que vous avez déjà eu loccasion dentendre hier. »
« Content de vous rencontrer », affirme Ellis en serrant énergiquement la main du jeune garçon et en donnant deux trois tapes amicales sur la tête du labrador.
« Quest-ce qui vous amène par ici ? »
« La même chose que vous, jai bien limpression », répond Enola en désignant du doigt les gants et le sac poubelle que Monsieur Chicchan tient dans sa main gauche.
« Enola Eden On aurait du sy attendre ! »
Une voix dédaigneuse vient interrompre la conversation. La voix pleine de mépris de Maya suivie des ricanements quelque peu niais de ses petites pestes damies.
« Tout juste bons à ramasser les saletés des autres… », se moque la chef de bande en passant sa main dans son brushing.
Devant labsence de réaction dEnola, Maya crache son chewing-gum aux pieds de la fillette en la fixant dun air de défi.
« Dis donc jeune fille, tu te crois où ? », intervient Ellis dun ton ferme.
« Vous êtes là… pour ça… »
Cest avec son habituelle arrogance que Maya avait commencé à répondre. Commencé. Parce qu’à peine avait-elle tourné sa tête vers cette voix qui avait osé sopposer à elle et croisé le regard dune étrange intensité de Monsieur Chicchan, que la fillette en mini-jupe et petit haut léger avait immédiatement changé de ton.
« Figure-toi que cest tout le contraire. Nous sommes justement là pour faire comprendre à des gens comme toi quil est grand temps dadopter une attitude responsable. Et ça commence par apprendre à des jeunes filles mal élevées à ne plus jeter leurs chewing-gums par terre. Tu vas donc le ramasser sur le champ et le jeter dans cette poubelle. Là-bas. »
Sans broncher, Maya sexécute. Elle lance alors à ses acolytes restées bouches bé, dun air détaché qui, elle lespère, lui évitera de perdre complètement la face :
« Allez venez, on a autre chose à faire !  »
Eden reste un instant au moins aussi étonné quEnola par la façon dont Maya sest pliée à linjonction de Monsieur Chicchan. Mais, contrairement à son amie, il a cru voir quelque chose dans le regard du vieil homme, au moment où ce dernier ordonnait à la fillette de ramasser son chewing-gum. Quelque chose de plutôt inquiétant.
« Voilà, maintenant, vous avez aussi fait connaissance avec Maya et sa bande », explique Enola.
« Je pense que je ne men ferai pas une amie », répond Ellis dune voix redevenue tout à fait chaleureuse.
« S'il vous plait. Que ceux qui ne sont pas encore venus récupérer leur équipement le fasse au plus vite, que nous puissions nous mettre en route. Merci », annonce une voix puissante.
« Oups, je crois que ça nous concerne », constate Eden en entrainant Enola vers ce qui ressemble à une table d'enregistrement.
Une fois munie de gants et de sacs poubelles, la petite équipe accompagnée de Monsieur Chicchan prend joyeusement la direction du CCSTI.
« Mais au fait, Monsieur... Heu... Ellis, a quoi devons-nous l'honneur de votre installation à Cabanian ? » questionne soudain Eden, encore un peu perturbé par l'épisode Maya.
« Eh bien vois-tu, j'avais depuis très longtemps envie de quitter l'effervescence de la grande ville alors, quand l'heure de la retraite a sonné, je n'ai pas hésité le moindre instant. Une belle opportunité s'est présentée ici et, me voila ! », raconte Ellis.
« Et c'était quoi, votre métier, avant ? » demande Enola, curieuse.
« Pendant plus de 35 ans, j'ai essayé d'apporter à mes lecteurs des informations intéressantes qui leur permettraient de voir le monde sous un oeil un peu plus éclairé. »
Devant les regards interrogateurs des deux jeunes enfants, Monsieur Chicchan reprend :
« J'étais journaliste ! »
« Ahhh d'accord », répond Enola, avec un sourire tout aussi sincère que dubitatif. Avec Ellis, il allait falloir faire preuve d'esprit !

Ainsi Monsieur Chicchan a été journaliste avant de venir s'installer à Cabanian. Espérons, cher lecteur, qu'il pourra venir en aide  à Enola. A moins que ses intentions soient toutes autres... Mais, nous aurons sans doute l'occasion d'y revenir plus tard.

mardi 16 août 2011

Chapitre 9

Ce matin, Enola s’est levée tôt. Oui enfin, tôt pour un jour de vacances… et toute la matinée, elle a surfé de sites en sites dans l’espoir d’enfin percer le mystère du message lumineux inscrit sur l’objet en plastique trouvé quelques jours plus tôt dans les herbes hautes du CCSTI. Sans grande réussite. Jusqu’à ce que, par le jeu des requêtes Google, elle ne découvre, un peu par hasard, une page présentant quelques symboles anciens. Parmi eux, des symboles utilisés par la civilisation Maya. Et, incroyable mais pourtant vrai, selon ce site qui semble des plus sérieux, le symbole qu’Eden avait pris pour un œil extra-terrestre, ne serait autre que celui par lequel les Mayas représentaient, en leur temps, le chiffre zéro.
« Enola. Le déjeuner est prêt. »
La voix de Lise Kimi a beau percer la petite bulle dans laquelle sa fille s’est enfermée depuis plusieurs heures déjà, Enola est comme hypnotisée par la découverte qu’elle vient juste de faire. Il n’y a jamais eu de Mayas à Cabanian. Et puis même, comment cette civilisation ancienne aurait-elle pu créer un objet aussi étrange ? Tout ça n’a aucun sens.
« Enola, si tu veux être à l’heure pour ton nettoyage de nature, il est temps de se mettre à table. »
Seconde tentative de Madame Kimi qui cette fois fait mouche. La fillette enregistre l’adresse de ce site Internet dans ses favoris et dévale les escaliers pour rejoindre sa mère dans la cuisine. Mais elle n’a déjà plus qu’une chose en tête : faire part au plus vite de sa trouvaille à Eden. Car cette fois, elle en est certaine, le mystère est sur le point d’être levé.

Alors, cher lecteur, ce petit indice va-t-il te permettre d’enfin déchiffrer ce fameux message ? Si tu as de nouvelles idées, n’hésites pas à les partager.

mardi 9 août 2011

Chapitre 8 (la suite)


Alors qu’Enola s’apprête à introduire la clé dans la serrure de la porte d’entrée de la maison de ses parents, une voix teintée de sagesse l’interpelle :
« Bonjour ! »
En tournant la tête, la fillette découvre un visage souriant et marqué de sérénité, celui apparemment de son nouveau voisin. Un monsieur qui n’avait de vieux que son âge et ses cheveux poivre et sel coupés courts. Parce que pour le reste, un polo bleu marine, un jean et des tongues portés avec allure, il semblait réellement avoir gardé sa fougue de jeune homme.
« Bonjour Monsieur. C’est vous qui venez d’emménager ici ? » demande Enola en désignant de la tête l’ancienne maison de Madame Seguin.
« C’est ça. Je m’appelle Monsieur Chicchan. Mais pour toi, ce sera Ellis. »
« Moi, c’est Enola », annonce la jeune fille en tendant, quelque peu intimidée, sa petite main pâle en signe de bienvenue.
« J’espère que vous vous plairez ici. »
« Bien sûr, il n’y a pas de raison. Surtout avec une petite voisine aussi charmante et bien élevée que toi », répond Monsieur Chicchan le sourire aux lèvres.
Soudain, deux aboiements se font entendre dans la maison des Kimi.
« Excusez-moi, c’est Fantom, mon chien. Il est pressé que je rentre », explique Enola en rougissant.
« Alors, va le rejoindre. Tu me le présenteras un autre jour », conclut Ellis et une seconde plus tard, la fillette disparait derrière la porte en bois du 33 rue des prés.
Pour Fantom, c’est le bonheur. Enfin Enola est de retour et elle va certainement jouer un peu avec lui. Seulement pour l’instant, la petite fille semble perdue dans ses pensées. Ce nouveau voisin. Monsieur Chicchan. Elle a vraiment la sensation de l’avoir déjà vu quelque part. Mais où ? Elle n’arrive pas à s’en souvenir. Et puis lui n’a pas eu l’air de la reconnaître alors… Enola pause sa baguette sur la table de la cuisine et s’assoit quelques instants, prenant entre ses mains, la petite tête que Fantom lui tend. Quelques gratouilles affectueuses et…
« Allez, va chercher ta balle et rendez-vous dans le jardin. Eden ne va pas tarder », annonce-t-elle en se levant.

C’est ici qu’Enola va une fois de plus avoir besoin de toi, cher lecteur. Selon toi, où peut-elle avoir déjà vu son nouveau voisin, Monsieur Chicchan ?