Chapitre 3 (la suite)

Pour célébrer le début des vacances, cher lecteur, voilà quelques lignes supplémentaires de l’histoire d’Enola. Mais, ne t’inquiète pas, il te reste encore quelques jours pour lever le mystère qui se cache derrière cette solide amitié qui lie Enola et Eden.

« Ouais… Salut Enola », ronchonne Eden.

« Oh là, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Hauts les cœurs, c’est bientôt les vacances… »

« Ben justement. Je viens d’apprendre que mon père ne viendra me chercher qu’à partir du 14 juillet », explique le jeune garçon.

Lui qui se faisait une telle joie de pouvoir enfin partager plus qu’un week-end sur deux avec son père. Cela ne fait que quelque mois que les parents d’Eden sont divorcés et cette nouvelle situation familiale est loin de le satisfaire.

« Mais c’est super au contraire, comme ça, ça nous fera deux semaines de vacances à passer ensemble. Tu imagines tout ce qu’on va pouvoir faire ? »

« Ca c’est bien toi », répond Eden, l’ombre d’un sourire sur les lèvres. « Toujours à voir le bon côté des choses. »

« Je vais nous concocter un programme aux petits oignons. Tu ne verras même pas le temps passer », renchérit Enola en bousculant son ami de toujours de l’épaule, donnant ainsi le signal de départ pour une course effrénée jusqu’à l’arrêt de bus.

Car tous les matins c’est pareil, Enola et Eden font ensemble le trajet qui les mènent à l’école primaire de Cabanian. Depuis maintenant bientôt 5 ans, ils entrent donc côte à côte dans la cour de récréation, quelques petites minutes seulement avant que ne retentisse la sonnerie. A deux, c’est évident, ils sont plus forts. Plus forts pour affronter l’ennui pendant les interminables heures de français. Plus forts surtout face aux railleries de leurs camarades. Parce qu’une telle amitié, ça étonne souvent et, ça rend jaloux parfois. Sans compter que le caractère un peu particulier d’Enola ne lui attire pas vraiment les amitiés des autres filles de la classe. Pas plus que celles des garçons, d’ailleurs.