mardi 26 juillet 2011

Chapitre 6


« Fantom, non… il est trop tôt », grogne Enola à moitié endormie.
 « Hhhmm… »
La tête enfoncée dans l’oreiller de sa petite maîtresse, le jeune labrador proteste. Car ce bruit qui vient de tirer Enola de ses rêves, ce n’est pas lui.
Quelques secondes et… Bam… Bam… Cette fois, Enola comprend. Des bruits de portières qui se ferment violemment. Des portières de voitures… ou de camions peut-être. Quoiqu’il en soit, il n’est pas l’heure de jouer aux devinettes.
« Pardon Fantom », chuchote la fillette, faisant frémir l’oreille de son compagnon à quatre pattes.
« Allez, rendors-toi. »
Tous les deux ont encore besoin de récupérer un peu de leur dimanche.
Pendant qu’Eden était parti avec sa mère pour le traditionnel repas dominical chez ses grands-parents, Enola de son côté avait en effet profité de l’occasion pour accompagner son papa dans l’une de ses randonnées. Fantom bien sûr ne s’était pas fait prier pour les suivre. En milieu de matinée, ils avaient enfourné sandwichs et gourdes dans le sac à dos de Denis Kimi et avait pris la direction de Montrac, un village situé à une trentaine de kilomètres de Cabanian. Le village d’où partait la randonnée du jour. Participer à ce genre de manifestations était devenu l’un des passe-temps favoris du papa d’Enola. Il n’était pas vraiment sportif. Pas sportif du tout, il faut l’admettre. Mais, ces quelques heures d’effort physique presque hebdomadaires, il savait les apprécier à leur juste valeur. Et encore plus peut-être quand il pouvait les partager avec sa fille. Son petit rayon de soleil. Tous les deux avaient toujours été particulièrement proches. Même sans avoir besoin d’en faire la démonstration. Pour Denis, Enola était à la fois sa petite fille chérie, avec ses belles couettes blondes et son sourire déjà charmeur et le petit garçon qu’il n’avait pas eu, justement quand elle le suivait en short et en baskets pendant plusieurs heures à travers les sentiers forestiers. Pour Enola, Denis était… son papa. Tout simplement !
Ce dimanche là, pas d’évènement surnaturel ou bizarre. Rien qu’un très bon moment passé entre père et fille. Mais les bons moments, parfois, ça épuise… surtout lorsqu’un jeune labrador tout feu tout flamme vous encourage à le suivre dans ses frasques et a présumer un peu de vos forces. Aussi, en ce lundi matin, Enola n’a-t-elle qu’une seule envie, celle de faire la grasse matinée. D’autant qu’aujourd’hui, sa maman travaille et, ce ne sera pas elle qui lui demandera de sortir de son lit pour le petit déjeuner. Et peu importe aussi que, sans qu’elle ne s’en doute une seule seconde, quelqu’un soit en train d’emménager dans la maison d’à côté. Cette maison qui est restée désespérément vide depuis plusieurs mois, depuis le départ de Madame Seguin. Arrivée à un âge assez avancé et ne parvenant plus à prendre correctement soin d’elle-même, la vieille dame avait été contrainte à partir vivre chez sa fille, laissant sa maison inhabitée.

Toi aussi, cher lecteur, tu devrais profiter de la grasse matinée d’Enola. La suite de l’histoire te réserve encore bien des surprises et, tu n’as pas encore décrypté le message secret, je crois…

2 commentaires:

  1. Salut
    bonne idée que ce chapitre "reposant" ;o)
    ca donne un peu autre style et permettra a Ennola de prendre des forces pour ce qui l'attends ;o)
    pour le code je crains de ne trouver mieux... ;o(
    a bientôt pour la suite
    Lestat

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  2. Oui, un peu de repos, de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal.
    Et pour le code, peut-être pourras-tu, cher lecteur, trouver quelques indices dans les prochains chapitres de l'histoire d'Enola !

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