Chapitre 5 (la suite)

« Et pour commencer : promenade matinale au CCSTI », annonce Enola en sautant de son lit avant même que Fantom n’ait eu le temps de remuer une oreille.

Le voilà maintenant les yeux écarquillés mais toujours confortablement installé sur les draps mauves de la fillette. Il n’est pas sur d’avoir bien entendu mais en voyant Enola enfiler short et t-shirt, il n’y a plus d’hésitation. Fantom bondit à son tour du lit et se met à sauter autour de sa maîtresse en remuant énergiquement la queue. Tous les deux dévalent les escaliers et passent en trombe devant la cuisine.

« Enola, petit-déjeuner », lance Lise Kimi.

« Plus tard m’man. Eden m’attend », répond la petite fille en refermant la porte de la maison derrière elle et son chien.

« Mais où va-t-elle chercher cette énergie ? » se demande Lise, restée seule, plantée là par sa fille avec son pain au chocolat et son grand verre de lait froid.

« Ben alors, on n’avait pas dit rendez-vous à 9h30 ? » questionne ironiquement Eden en apercevant Enola au bout de l’allée.

« Tu vas pas commencer. C’est les VACANCES ! » rétorque la fillette.

En chemin, la conversation reprend la où elle en était restée la veille au soir.

« Toujours pas d’infos sur l’OVNI ? »

Car, malgré les railleries de ses camarades de classe, Enola en reste convaincue, l’objet lumineux aperçu il y a quelques jours dans le ciel de Cabanian était bien un engin spatial venu... d’ailleurs.

« Tu parles, même s’ils en avaient, on ne le saurait pas », répond Eden, un peu plus sceptique tout de même sur cette affaire.

« Tu as sans doute raison », soupire Enola, pensive.

Mais les voilà déjà arrivés au CCSTI. Depuis que Fantom est arrivé dans la famille Kimi, c’est ici qu’ils aiment venir lui faire sa promenade. Un ancien site industriel avec un musée d’un côté et un vaste espace vert de l’autre. Fantom adore cet endroit. Des chemins sablonneux par ci, des herbes hautes par là et surtout, des odeurs  de chiens à n'en plus finir. Le paradis sur terre. Et encore plus lorsqu’il a plu quelques jours plus tôt. Car dans ces cas là, d’immenses flaques d’eau se forment ça et là et, les flaques d’eau, il n’ait rien au monde, ou presque, que Fantom n’aime plus. Aujourd’hui, pas de pluie à l’horizon. Il faudra se contenter d’une simple promenade. Et d’un peu de jeux aussi. Enola ramasse un gros caillou et le lance au loin. Sans plus attendre, Fantom se lance à sa poursuite et le ramène fièrement aux pieds de sa maîtresse. Deuxième lancé.

« Ben alors Fantom, qu’est-ce que tu nous ramène là ? », demande la filette en se saisissant de l’objet que le labrador tient entre ses dents.

A toi de jouer maintenant, cher lecteur. Fantom s’est laissé abuser et a confondu le caillou lancé par Enola avec un objet qui n’a normalement pas sa place dans cet espace de verdure qui entoure le CCSTI de Cabanian. Mais, selon toi, qu’a-t-il bien pu trouver, caché au milieu des herbes hautes ?